• Languidic : le centre de soins “Volée de piafs” va-t-il fermer ?

    Retrouver l'article de presse et la vidéo: Article France Info

     

    À Languidic, dans le Morbihan, l’association "Volée de piafs" vient d’annoncer la fermeture imminente de son centre de soin de la faune sauvage faute de nouvelles ressources pour pouvoir boucler son budget. Ses fondateurs se disent aujourd'hui épuisés, physiquement et moralement.

     

    À compter du 11 février 2017, aucun oiseau ou mammifère en détresse ne pourra être accueilli au centre pour y être soigné." C’est ainsi que débute le message posté ce dimanche sur son site internet  par l’association "Volée de piafs".

    Créée il y a 10 ans, portée à bout de bras par ses fondateurs Didier et Marie Masci et une poignée de bénévoles, l’association qui gère à Languidic un centre de soins unique en Bretagne pour oiseaux et mammifères en détresse n’arrive plus à boucler son budget. Il manquerait 50 000 € par an pour que "Volée de piafs" puisse poursuivre sa mission et continuer de verser les salaires de ses deux soigneurs.

    13 350 animaux soignés depuis 2007

    Amer, Didier Masci se dit "épuisé, physiquement et moralement" et regrette le faible soutien des collectivités : "Nous avons sollicité l’aide d’élus, en vain. C’est vous, les donateurs et adhérents (+ 600 à ce jour), les sympathisants, les bénévoles qui nous ont le plus aidés !". Faute de nouvelles ressources financières, l’association prévient : "Vers qui vous tournerez-vous alors quand vous trouverez en animal en détresse ? La réponse est : nous n’en savons rien !"  Pour pouvoir poursuivre sa mission, "Volée de piafs" a donc décidé de lancer un ultime appel aux dons et invite tous ceux qui souhaitent soutenir l'association à participer à sa prochaine  assemblée générale le 11 février 2017.

     

     


  • Lorient. 3 000 faux cadavres d’animaux en soutien à Volée de piafs

    Ouest-France - 9 février 2017

    Samedi, une grande mobilisation pour sauver Volée de piafs est prévue à Lorient : Didier Masci appelle les gens à se réunir à 10 h 30 pour confectionner 3 000 faux cadavres d’animaux à déposer place de l’ Hôtel de Ville

    Samedi 11 février, une grande mobilisation pour sauver Volée de piafs est prévue à Lorient : Didier Masci appelle les gens à se réunir à 10 h 30 pour confectionner 3 000 faux cadavres d’animaux à déposer place de l’ Hôtel de Ville.

    Action symbolique

    "Cela symbolisera les animaux que l’on laisserait tomber si Volée de Piafs disparaissait". On peut se munir d’un cadavre factice de la faune sauvage (oiseau, écureuil, chevreuil, hérisson, etc.) confectionné au préalable (et non sur place) à l’aide de cartons, tissus, papier, etc.


  • Volée de piafs au chevet de la faune sauvage

    Bénévoles, jeunes en service civique et salariées mettent leurs compétences en...
     
    Le sort du centre de soins de la faune sauvage de Languidic n'est pas encore scellé. Mais les lourdes menaces qui pèsent sur l'avenir de Volée de piafs (Le Télégramme du 30 janvier) n'entament pas la passion de ceux qui redonnent ici des ailes aux oiseaux et autres animaux sauvages blessés.
     

    Morgane ouvre délicatement le carton, prend une serviette éponge et sort l'oiseau blessé qui vient d'arriver. Il est affaibli, apparemment rien de cassé mais une plaie. Sans doute ne peut-il plus ni voler ni se nourrir, observe-t-elle, tout en détaillant son examen : elle soulève les ailes, retourne l'animal... Ce goéland cendré a été apporté par Alain, un « rapatrieur ». Un bénévole qui se charge du convoyage des animaux du lieu où ils ont été trouvés (pour cet oiseau-là, l'Île-aux-Moines dans le golfe du Morbihan) jusqu'à Saint-Léon, à Languidic, dans les locaux de l'association Volée de piafs.

    Le temps qu'il reprenne des forces


    Ici, poursuit Morgane, le goéland blessé sera « pesé, on lui prendra sa température. C'est la base du check-up. On verra s'il a besoin d'aller en couveuse ou s'il peut rester à température ambiante ». S'il a été ramassé, « c'est qu'il y a un problème ». Il va sans doute être mis dans un box (d'un mètre carré environ) le temps qu'il reprenne des forces. On lui apportera du poisson plusieurs fois par jour afin qu'il mange et reprenne du poids. Puis il ira dans une volière pour se remuscler et se rééduquer au vol, avant d'être relâché dans son élément naturel, « quand il sera prêt à se battre dans la nature ».

    Entre 150 et 200 animaux sauvages


    Dans d'autres boxes, des corvidés. « On évite d'aller les voir. Ils sont très intelligents et s'habituent à l'homme qui vient les nourrir. Si on veut les relâcher, il faut qu'ils se " déshabituent " de l'humain », explique Julia, en service civique ici depuis le mois d'octobre. Actuellement, sur le site de Volée de piafs, il y a entre 150 et 200 animaux sauvages en soins ou en « réhabilitation » (c'est-à-dire en convalescence, en attente de pouvoir être relâchés). 90 % des bêtes récupérées par le centre de sauvegarde de la faune sauvage de Languidic sont des oiseaux. Mais il y a de plus en plus de mammifères, remarque Morgane, salariée à plein-temps de l'association.

    « Rien de naturel pour lui d'être là »


    Des bénévoles viennent d'aller chercher des bouquets de lierre et de ronces pour un chevreuil blessé que Morgane soigne depuis le 27 décembre. Impossible d'aller le voir. « Il est encore stressé. Il n'y a rien de naturel pour lui d'être là. Ça ne va pas avec son instinct de survie ». Un jeune faon se serait plus facilement habitué aux soins des humains. Mais là, il s'agit d'un adulte de 20-25 kg, « d'une force phénoménale quand il s'agit de lui changer son pansement comme aujourd'hui ». Il a une fracture avec une plaie à un membre postérieur. « Sans doute à la suite d'un choc avec une voiture ».

    Tous partagent la même passion


    Morgane a reçu une formation de soigneur animalier (il y a trois écoles en France). Elle aurait pu travailler dans un parc zoologique ou avec des animaux domestiques. Après un stage dans une SPA, elle a effectué un service civique à Volée de piafs et a été embauchée ensuite, en contrat aidé. Julie est salariée aussi, mais à temps partiel, faute de financement d'un poste à temps complet. Julia, Camille et Noëlle sont, elles, en service civique. Le nombre de bénévoles qui interviennent ici est variable. Du bricolage à l'administratif, leurs compétences s'exercent dans des domaines différents. Mais tous partagent la même passion pour la faune sauvage de nos contrées. « On accueille aussi bien un merle ou un chevreuil ». Et comme le dit Morgane, « on va au zoo voir des girafes mais il suffit d'ouvrir sa fenêtre pour s'émerveiller de ce qu'il y a chez nous, comme un rouge-gorge dans son jardin ».

    Lien vers l'article et la vidéo:  Article du télégramme 

     
    © Le Télégrammehttp://www.letelegramme.fr/morbihan/lorient/volee-de-piafs-une-journee-de-mobilisation-samedi-05-02-2017-11389450.php#7rRzJ73r49UofL8v.99

  • Languidic. Le centre de soins Volée de piafs menacé

    En dix ans, le centre a accueill et soigné 13.350 animaux dont 1.500 en 2015 et 3.030 en 2016.

    Faute de moyens financiers suffisants, le centre de soins Volée de piafs, installé à Languidic, est menacé de fermeture. C'est son responsable qui l'a annoncé hier via les réseaux sociaux.

    « Le centre de soins pour animaux de la faune sauvage Volée de piafs, à Languidic, va fermer ». C'est le message posté sur les réseaux sociaux par le responsable, Didier Masci, hier après-midi. L'assemblée générale de l'association du même nom est prévue le 11 février, à 15 h, à Languidic. « À compter de cette date, peut-on lire dans le communiqué, aucun oiseau ou mammifère en détresse ne pourra être accueilli au centre pour y être soigné ».

    Épuisés moralement et physiquement

    L'association se dit « incapable de continuer ce travail de titan sans y laisser des plumes. Aujourd'hui, les pouvoirs publics ont eu raison de notre détermination. Nous sommes épuisés, physiquement et moralement. Pendant dix ans, nous avons lutté pour trouver des subventions, des bénévoles réguliers, des financements pour assurer les frais de fonctionnement du centre et salarier des personnes en contrat aidé. Nous avons sollicité l'aide d'élus, en vain. Lorient Agglo ne verse aucune subvention alors que 70 % sont issus de ce territoire, la Région Bretagne non plus ». Didier Masci est catégorique : « Ce sont les donateurs et adhérents (600 à ce jour), les sympathisants, les bénévoles qui nous ont le plus aidés ! »

    13.350 animaux soignés en 10 ans

     

    En dix ans, le centre a accueilli 13.350 animaux dont 1.500 en 2015 et 3.030 en 2016. « Preuve que les gens nous font confiance. Volée de piafs est d'ailleurs la seule structure en Bretagne habilitée pour accueillir, soigner et réhabiliter tous les animaux ». « Mais, aujourd'hui, prévient le responsable, on ne peut plus s'en sortir. On a essayé d'aller jusqu'au bout ». « Aujourd'hui, il ne nous reste plus qu'à croiser les doigts pour qu'il n'y ait plus de tempêtes en Bretagne plus de marées noires, plus de dégazages intempestifs en mer, plus de chouettes imprudentes qui viennent nicher dans les cheminées, plus de voitures pour choquer les oiseaux intrépides, plus de psychopathes pour les maltraiter, plus de phoques désorientés, plus de vitres transparentes, plus de chats croqueurs d'oiseaux... » Il manquerait à Volée de piafs 50.000 € par an pour s'en sortir et pour pérenniser des salariés.

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