• L’image du jour. Un phoque mal en point sauvé à Languidic (Morbihan)

    Ouest France - 28 février 2017Thierry CREUX.       

    Découverte échouée en Gironde, âgée d’à peine trois mois, une femelle phoque a été sauvée au centre de sauvegarde de la faune sauvage Volée de Piafs, à Languidic (Morbihan). Là-bas, mise sous antibios, elle a bien repris du gras de la bête, montant en deux mois de 16 kg à 27 kg.

    Un phoque, pour faire simple, c’est une sorte de saucisse Hénaff mastoc, avec en sus dents, palmes et regard de labrador. Au sec, ça repte dans un style plutôt baroque et balourd. Alors, pour se dresser dans cette posture cocasse de toutou très curieux, il faut que cette toute jeune femelle soit à bloc. Au top de sa forme ! Or, c’est une survivante.

    Mise sous antibios

    Elle a été découverte échouée le 2 janvier en Gironde, âgée d’à peine trois mois. Victime d’une infection interne sur un os de patte. Et portant de multiples morsures de chiens sur la tête, le dos, les nageoires… Bien que la jugeant quasi condamnée, le Centre de recherche sur les mammifères marins de La Rochelle l’a transférée le 5 janvier au centre de sauvegarde de la faune sauvage Volée de Piafs, à Languidic (Morbihan). Où, mise sous antibios, elle a bien repris du gras de la bête, montant en deux mois de 16 kg à 27 kg.

    Aussi vive que du rock’n’roll

    Mais si elle est aussi vive que du rock’n’roll, et si deux bactéries ont jeté l’éponge, une radio prise hier à la clinique vétérinaire de Languidic a montré qu’un staphylocoque discret lui grignote encore un métatarse. Une petite amputation n’est pas exclue. Le séjour à la campagne est prolongé.


  • L’association Volée de Piafs, au travers de son centre de sauvegarde de la faune sauvage, a pour objectif la préservation de la biodiversité. Sa mission principale est d’accueillir, de soigner, de réhabiliter et de relâcher la faune sauvage en détresse. Elle participe également à des programmes nationaux et internationaux d’étude et de réintroduction des espèces ainsi qu’à des actions favorables à la protection de la nature et de l’environnement.

    - Qu’est ce qu’un centre de sauvegarde de la faune sauvage ?

    Un centre de sauvegarde de la faune sauvage (ou centre de soins pour la faune sauvage) est un établissement agréé accueillant les animaux sauvages en détresse en vue de les réinsérer dans leur milieu naturel. 

    Au-delà des soins apportés aux animaux, les centres de sauvegarde recherchent et étudient les causes de destruction de la faune sauvage et participent aux programmes de restauration d'espèces menacées dans leurs milieux.

      

    Volée de piafs      Volée de piafs

    - Historique de Volée de Piafs

    Le centre de soins Volée de piafs, fondé par Didier Masci et Marie Sillières, a vu le jour en juillet 2007. Basé à Languidic dans le Morbihan, il est l’un des trois centres de soins Bretons et le seul de la région habilité à recevoir à la fois des oiseaux marins et continentaux, des mammifères et des chiroptères. Le centre accueille en moyenne 2500 individus par an, majoritairement des oiseaux (oiseaux marins, rapaces, oiseaux nocturnes, passereaux…) mais aussi des mammifères (chevreuils, hérissons, lièvre, martre, chauve souris…).

    De nombreuses infrastructures et des compétences spécifiques ont donc été mise en place depuis 2007, afin d’accueillir les animaux dans les meilleurs conditions.

    Volée de piafs

    - Fonctionnement du centre

    Le centre de soins nécessite de nombreuses structures : infirmerie, volières, animalerie pour petits oiseaux et petits mammifères, volières et enclos de quarantaine, matériels spécifiques pour les animaux marins, ainsi que diverses installations annexes.

    L’équipe de Volée de Piafs (entièrement bénévole) fonctionne sous la direction du responsable capacitaire. Le champ des connaissances dans un centre de soins est vaste. Le travail d’un responsable capacitaire ne se limite pas à réduire des fractures, laver un oiseau mazouté ou connaître le protocole d’élevage des bébés hérissons. Il doit savoir identifier les espèces, connaître leurs besoins vitaux et leur mode de vie, savoir aménager des structures adaptées et sécurisées pour les animaux et les personnes, etc…

    Volée de Piafs ne fonctionnerait pas sans le soutien financier de ses adhérents et de ses partenaires, ni sans l’appui des bénévoles. Nous remercions donc les personnes qui s’impliquent dans notre projet. Si vous souhaitez adhérer à Volée de piafs et participer à la vie du centre cliquer ici


  • Volée de piafs. Le centre de soins perd des plumes


    © Le Télégramme
    Retrouver les vidéos: http://www.letelegramme.fr/morbihan/lorient/volee-de-piafs-le-centre-de-soins-perd-des-plumes-12-02-2017-11398075.php#ftm0TJl0BxvAgABX.99
     

    Près de 150 personnes ont répondu, hier matin, à l'appel de « Volée de piafs ». Elles ont déposé des dizaines d'objets sur la place de l'Hôtel-de-ville, symbolisant les animaux recueillis par l'association qui, faute de moyens, ne peut plus assurer sa mission.   

    Un héron en carton, des hirondelles et une chouette en bois, un lapin en papier, des photos d'écureuil, un hérisson et un canard en peluche, un homme âne-oiseau... C'est l'arche de Noé imaginé par les soutiens de l'association « Volée de piafs » et réuni hier matin, sous un froid de canard, place de l'hôtel de ville. Cette manifestation, symbolisant la diversité des animaux accueillis et soignés au centre ouvert à Languidic en 2007, visait à alerter le public et surtout les collectivités territoriales sur la situation de l'association.

    3.030 animaux en 2016

    « Volée piafs » soigne des animaux venus des quatre départements bretons. Son travail est reconnu par les associations environnementales et les vétérinaires. « En dix ans, nous n'avons jamais eu à payer d'acte vétérinaire. De plus, certains d'entre eux participent à l'appel aux dons », se félicite Didier Masci, le président et fondateur de l'association. Mais cette reconnaissance ajoutée aux 600 adhérents, répartis dans 54 départements, mais aussi au Canada, en Suisse et en Belgique ne suffit plus à financer l'activité. « La première année nous avions reçu 225 animaux. L'année dernière 3.030. Des oiseaux, des chauves-souris, des hérissons, des phoques et des veaux marins. Nous sommes le seul centre de soins en Bretagne habilités à recevoir cette diversité », précise Didier Masci. Mais aujourd'hui Volée de piafs perd des plumes. L'association, reconnue d'intérêt général pour la défense de l'environnement, n'a plus les moyens d'assurer ses missions. Elle a donc décidé d'arrêter les frais. Résultat : depuis hier soir, le centre n'accepte plus d'animaux supplémentaires. Seuls les 130 pensionnaires actuellement sur le site sont conservés. « Les gens n'auront qu'à déposer les animaux qu'ils trouvent dans les préfectures », déclare, amer, le fondateur de l'association.
     

    « Très peu d'aides publiques »


    « Les dons ne suffisent plus. Il nous manque 70.000 € pour poursuivre notre activité », affirme Didier Masci qui pointe la frilosité des collectivités. « Nous recevons très peu d'aides publiques : 5.000 € de subvention du département, 1.000 € accordés par quelques communes et 2.500 € de la réserve parlementaire du député d'Hennebont », détaille le président de l'association qui a décidé de faire entendre son mécontentement, sans pour autant voler dans les plumes des élus. Lorient agglomération envisagerait d'allouer une subvention tout en poussant à la reconnaissance d'utilité publique de l'association. Un statut qui encouragerait les dons et faciliterait les legs. Par ailleurs, une rencontre est prévue cette semaine, à Languidic, avec des représentants de la région. Et l'écho de la mobilisation d'hier apportera, peut-être, d'autres engagements permettant à « Volée de piafs » de reprendre très vite son envol.


  • Morbihan. Mobilisation pour le centre de soins des animaux sauvages

    Voir l'article et la vidéo: Article Ouest-France

    Ouest-France - 11 février 2017

    Selon son responsable, le centre de sauvegarde de la faune sauvage Volée de piafs, à Languidic dans le Morbihan, ne pourra plus fonctionner au-delà du mois de mars. Un rassemblement a eu lieu ce samedi matin à Lorient et le soutien des collectivités est attendu.

    Environ 150 personnes se sont rassemblées ce samedi matin à Lorient afin de soutenir le centre de sauvegarde de la faune sauvage Volée de piafs, à Languidic dans le Morbihan.

    Car ses jours sont comptés, indique son responsable Didier Masci.

    Fermeture possible en mars

    « Nous avons payé la mensualité de crédit de février. Nous ne pourrons pas le faire en mars », prévient-il.

    Le centre, qui a accueilli quelque 3 030 animaux de 112 espèces différentes l'an passé, n'en reçoit plus de nouveaux à partir d'aujourd'hui.

    Soutien public attendu

    Volée de piafs dispose d'un budget de 100 000 €, hors bénévolat. « Et 40 % de ce budget repose sur les dons et adhésions », indique le président et soigneur de Volée de piafs.

    En conséquence, un soutien notamment de Lorient Agglomération et du Conseil régional de Bretagne sont attendus, espérés.

     Manque 70 000 €

    Ce samedi matin à Lorient, des centaines d'animaux en peluche, papier ou carton ont été déposés au sol. 

    Désormais, la balle est dans le camp des élus : il manque 70 000 € au centre pour poursuivre sa nécessaire action sachant que, en parallèle, la solidarité s'organise sur facebook et ailleurs.

    Déjà 6 570 € collectés sur la plafeforme leetchi.


  • Morbihan: faute d'argent, le centre de soins “Volée de Piafs” n'accueille plus d'animaux

    France Info - 11 février

    Il l'avait annoncé il y a quelques jours, Didier Masci, le président du centre de soins pour animaux sauvage "Volée de piafs" a confirmé que la structure fermait ses portes ce samedi soir. 200 sympathisants étaient venus le soutenir à Lorient. 

    Avec plus de 3 000 animaux sauvages accueillis l'an dernier à Languidic (Morbihan), "Volée de piafs" est devenu le centre le plus important de sauvegarde de la faune sauvage. Mais après dix années passées à soigner hérissons, chouettes et goélands, son président Didier Masci a menacé samedi de jeter l'éponge en cessant d'accueillir de nouveaux animaux. Mais les 130 animaux déjà présents dans les locaux y resteront soignés.

    "A partir de ce samedi soir, on arrête les accueils d'animaux au centre", a lancé Didier Masci aux quelque 200 sympathisants venus le soutenir sur le parvis de l'hôtel de ville de Lorient. Désormais, "amenez vos bestioles dans vos préfectures", a déclaré ce restaurateur de meubles anciens qui s'est endetté il y a dix ans pour acheter un terrain de 9 hectares sur la côte morbihannaise afin de monter sa clinique de fortune. Il réclame des subventions indispensables pour pouvoir continuer à fonctionner.

    200 manifestants avec des animaux peluches

    Sur la place de l'hôtel de ville de Lorient, près de 200 manifestants avaient étalé des centaines d'animaux en peluche ou en papier, afin de symboliser tous ceux hébergés et soignés par le centre breton depuis dix ans.

    Alors que le centre de Languidic avait accueilli 225 animaux sauvages en 2007, sa première année d'exercice, il en a reçu 3 030 l'an dernier, de 112 espèces différentes: 288 hérissons, 717 goélands et 261 chouettes, mais aussi des écureuils, loutres, chauves-souris, phoques, veaux marins, etc.

    Didier Masci assure avoir payé sa dernière traite le 9 février, mais ne pourra pas honorer celle du 9 mars. "Si on ne nous donne pas de sous, c'est qu'on estime qu'on ne sert à rien", a-t-il dit, espérant convaincre autorités et donateurs de lui venir en aide.

    Le budget annuel de fonctionnement de l'association s'élève à 100 000 euros. Il manque 70 000 euros pour boucler le budget 2017, selon Didier Masci. Il a rendez-vous prochainement avec le conseil régional de Bretagne, ainsi qu'avec d'autres bienfaiteurs potentiels.

    Parallèlement, à l'appel de l'association via sa page Facebook, 6 680 € (à 17h ce samedi) ont déjà été collectés sur une plateforme de dons en ligne.